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    Touadéra à Abou Dhabi: risques et enjeux

    De Centrafrique Newsseptembre 17, 20255 Mins de Lecture
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    Ce qu’il faut retenir

    La visite attendue du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra aux Émirats arabes unis, mi-septembre, cristallise enjeux électoraux, sécuritaires et diplomatiques. Abou Dhabi pourrait financer le scrutin de 2025, tandis que Khartoum surveille, inquiet du rapprochement entre Bangui et un pays réputé proche des Forces de soutien rapide.

    De nombreux diplomates considèrent cette séquence comme une bascule stratégique: la Centrafrique diversifie ses partenariats au-delà de Moscou et Kigali, misant sur la générosité pétrolière d’Abou Dhabi sans s’aliéner Paris ou Washington. L’équilibre reste fragile, tant les lignes de fracture régionales demeurent vives.

    Contexte Abou Dhabi-Bangui

    Le contexte historique rappelle que les Émirats arabes unis entretiennent depuis 2017 une coopération militaire discrète avec Bangui, facilitée par l’ONU pour contourner l’embargo sur les armes. Des instructeurs ont formé des bataillons FACA et fourni du matériel non létal, consolidant une confiance mutuelle encore marginale.

    Sur le plan politique, Touadéra cherche un bailleur extérieur capable de financer la révision du fichier électoral, l’impression des bulletins et le transport du matériel dans un pays au réseau routier faiblement densifié. Le Trésor public affiche déjà une tension chronique malgré l’appui budgétaire régulier de la Banque mondiale.

    Paris sécuritaires et électoraux

    À Abou Dhabi, les équipes présidentielles plaideront un soutien d’environ cinquante millions de dollars, destiné à sécuriser les scrutins législatif et présidentiel prévus dans deux ans. Les responsables centrafricains promettent transparence et audit externe, conscients des inquiétudes sur une possible captation partisane des fonds électoraux.

    Le ministère de l’Intérieur, soutenu par la mission onusienne Minusca, élabore un plan de déploiement progressif. Il intègre drones de surveillance et véhicules blindés légers, susceptibles d’être fournis par des sociétés émiraties. Le Conseil national de sécurité à Bangui espère ainsi réduire les incidents armés constatés en 2020.

    Khartoum sur le qui-vive

    Au même moment, le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan multiplie les mises en garde. Selon plusieurs sources diplomatiques, Khartoum craint que les fonds ou équipements émiratis ne profitent indirectement aux Forces de soutien rapide, ennemies de l’armée régulière soudanaise depuis le conflit d’avril 2023.

    La récente apparition à Bangui d’un Boeing 737-700 appartenant à Royal Jet, utilisé par Mohamed Hamdan Dagalo dit Hemedti, a nourri les spéculations. Les services de renseignement soudanais y voient la preuve d’une influence grandissante des RSF dans l’hinterland centrafricain, notamment le long du corridor d’Am-Dafock.

    Des officiers centrafricains reconnaissent que la frontière est poreuse. Ils redoutent une réactivation de groupes armés opérant entre Vakaga et Darfour, capables de perturber les phases d’enrôlement des électeurs. L’état-major a cependant accru les patrouilles conjointes avec la mission russe Wagner, toujours présente malgré sa réorganisation.

    Scénarios régionaux possibles

    Plusieurs scénarios circulent dans les chancelleries. Le premier, optimiste, imagine un accord tacite où Abou Dhabi compense budgets électoraux sans heurter Khartoum, grâce à une médiation renforcée de l’IGAD. Le second table sur une escalade indirecte, avec coups de pression armés le long des axes logistiques centrafricains.

    Un troisième scénario, jugé plausible par un ancien ambassadeur de l’Union africaine, verrait Touadéra jouer le rôle de facilitateur entre al-Burhan et Mohammed bin Zayed. La Centrafrique deviendrait alors un pont de dialogue, amortissant les tensions soudanaises tout en obtenant le financement recherché.

    Le point juridique et économique

    Sur le plan juridique, Bangui reste sous examen du Conseil de sécurité pour tout transfert d’armes. L’accord envisagé avec Abou Dhabi mentionne des équipements classés « dual use », nécessitant notification préalable à l’ONU. Le ministère de la Justice prépare une ordonnance afin d’encadrer la traçabilité et prévenir tout détournement.

    Économiquement, la perspective de nouveaux capitaux émiratis séduit le secteur privé centrafricain. Les chambres de commerce évoquent un potentiel de co-investissements dans le textile, le marbre et l’énergie solaire. La Banque des États de l’Afrique centrale note qu’une injection de devises atténuerait les tensions sur le franc CFA à Bangui.

    Et après ?

    Touadéra sait que sa marge de manœuvre dépendra de la perception interne. La société civile réclame déjà un accord de publication systématique des montants reçus et des dépenses engagées. Le chef de l’État a promis de soumettre le protocole financier à l’Assemblée nationale avant ratification.

    Dans les capitales voisines, Yaoundé et Brazza observent l’initiative. Les corridors Douala-Bangui et Pointe-Noire-Bangui pourraient bénéficier d’une sécurisation accrue si les investissements émiratis s’étendent aux routes. Les autorités congolaises voient d’un œil favorable toute stabilisation de la RCA, jugée essentielle au commerce sous-régional.

    Reste que chaque signal diplomatique sera scruté jusqu’au décollage d’un éventuel avion présidentiel pour Abou Dhabi. En coulisse, conseillers soudanais, émiratis, français et russes testent leurs lignes. Pour Bangui, l’heure d’un équilibrisme assumé sonne, avec l’élection de 2025 en ligne d’horizon.

    Les analystes rappellent que la Centrafrique a précédemment réussi des pivotements audacieux, du partenariat chinois en 2012 à l’arrivée russe en 2017. La constante, disent-ils, réside dans la recherche d’une souveraineté budgétaire, indispensable pour consolider la paix intérieure après deux décennies de crises.

    Abdel Fattah al-Burhan Abou Dhabi Élections RCA Émirats arabes unis Faustin-Archange Touadéra
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