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    Universités: frais doublés, dialogue serré à Brazza

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsaoût 26, 20255 Mins de Lecture
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    Une réforme budgétaire au cœur du débat

    À Brazzaville, l’annonce d’une révision des droits d’inscription à l’université publique Marien-Ngouabi a suscité une onde de choc tout en ouvrant un débat sur la viabilité financière de l’enseignement supérieur congolais. L’établissement, créé en 1971, scolarise quelque 45 000 étudiants.

    Selon l’arrêté rectoral publié fin juillet, les frais passeront de 10 500 à 21 000 francs CFA en licence, de 31 000 à 50 000 en master et de 50 000 à 100 000 en doctorat. La mesure regroupe diverses taxes jusque-là payées séparément.

    Pour les autorités universitaires, il s’agit d’un réalignement budgétaire rendu nécessaire par la hausse des coûts d’entretien des infrastructures, de digitalisation des cours et d’harmonisation avec les standards de la zone Cemac, où les droits moyens dépassent déjà 30 000 francs.

    La voix des étudiants et leurs inquiétudes

    Devant l’École normale supérieure, des groupes d’étudiants se réunissent malgré la trêve estivale. « Nous ne sommes pas contre la modernisation, mais le timing nous surprend », confie Roger, licencié en géographie, évoquant des bourses intermittentes et un marché locatif brazzavillois particulièrement tendu.

    Son camarade Grâce redoute que l’augmentation ne pousse certains à l’abandon. L’an passé, le taux de décrochage en première année était déjà estimé à 18 %. « Notre motivation reste intacte, mais la pression financière croît plus vite que nos chances de soutien familial », note-t-elle.

    Plusieurs associations, dont la Coordination nationale des étudiants du Congo, privilégient la concertation. Elles prévoient de remettre au rectorat un mémorandum chiffrant le coût de la vie estudiantine et proposant des étalements de paiement, afin d’éviter un cycle de grèves comparable à celui de 2022.

    Les arguments de l’administration

    Interrogé, le professeur André Ondongo, vice-recteur chargé des finances, assure que « chaque franc collecté sera traçable ». Il évoque la mise en place d’un tableau de bord digital, accessible aux étudiants, qui détaillera l’affectation mensuelle des recettes nouvelles.

    L’université rappelle que le budget de subvention versé par l’État a été maintenu, en dépit des chocs successifs liés à la pandémie puis à la volatilité pétrolière. Le ministère de l’Enseignement supérieur affirme travailler à un plan de rattrapage des bourses arriérées.

    Pour certains analystes, la mesure anticipe l’arrivée, en 2025, d’un audit externe financé par la Banque africaine de développement. L’institution a conditionné ses futures lignes de crédit à une contribution accrue des usagers, pratique devenue courante à Dakar ou Abidjan.

    Enjeux macroéconomiques et régionaux

    Au-delà du campus, le débat rejoint la question plus large de la soutenabilité des finances publiques. Le Congo a réduit son déficit budgétaire à 1 % du PIB en 2023, mais doit encore consacrer près de 35 % de ses recettes au service de la dette.

    Dans ce contexte, la part de la dépense éducative financée par l’impôt reste sous tension. Le Programme des Nations unies pour le développement estime que le pays alloue 3,2 % de son PIB à l’enseignement, un ratio proche de la moyenne africaine, mais insuffisant pour absorber une démographie étudiante croissante.

    Les partenaires techniques soulignent toutefois que l’investissement étudiant est loin de couvrir le coût réel d’une année universitaire, estimé à environ 450 000 francs CFA. Le différentiel, pris en charge par l’État, justifie selon eux des réformes destinées à rationaliser les filières et encourager l’orientation professionnelle.

    Dans la sous-région, plusieurs gouvernements explorent des partenariats publics-privés afin de moderniser les campus sans grever les budgets. À Libreville, l’université Omar-Bongo a lancé un programme similaire assorti de bourses ciblées pour les foyers modestes, expérience suivie avec intérêt par les autorités brazzavilloises.

    Vers une sortie de crise concertée

    Les médiateurs du Conseil consultatif de la jeunesse ont proposé un moratoire de deux mois, le temps de calibrer un dispositif d’exonération partielle pour les boursiers. La proposition est actuellement étudiée par le conseil d’administration, qui se réunira en session extraordinaire début septembre.

    Pour Marie-Thérèse Itoua, sociologue de l’éducation, l’enjeu dépasse le chiffre des frais : « Il faut renforcer l’accompagnement social et la transparence, sinon la méfiance persistera. Mais les comparaisons africaines montrent qu’un ticket modeste peut catalyser des services de meilleure qualité ».

    Des organisations de la diaspora proposent aussi des bourses virtuelles.

    Le gouvernement, par la voix du porte-parole Thierry Moungalla, salue un climat « responsable » et encourage la recherche d’un compromis. Il rappelle que l’éducation demeure un pilier du Plan national de développement 2022-2026, lequel ambitionne de porter le taux d’accès au supérieur à 25 %.

    À court terme, la rentrée prévue le 2 octobre servira de test. Si une grille d’échelonnement est adoptée et les premiers remboursements de bourse effectués, les tensions devraient s’apaiser. Dans le cas contraire, les syndicats enseignants, restés prudents, pourraient rejoindre la contestation.

    Entre contraintes macroéconomiques et aspirations étudiantes, la négociation en cours incarne le défi récurrent d’un pays désireux de conjuguer rigueur budgétaire et capital humain. À Brazzaville, chacun s’accorde à reconnaître qu’un dialogue soutenu demeure la meilleure garantie de stabilité académique.

    Congo-Brazzaville Étudiants Frais universitaires
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