Close Menu
    Derniers Articles

    Entre Kigali et Kinshasa, Washington orchestre une paix : Brazzaville observe et capitalise

    Pédophilie scolaire au Congo : l’APEEC sonne l’alarme, l’État renforce son arsenal

    Mine de Soremi : cuivre, zinc et diplomatie commerciale sous surveillance

    Facebook X (Twitter) Instagram
    centrafrique.news
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport
    Facebook X (Twitter) Instagram
    Abonnez-vous !
    centrafrique.news
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport
    Politique

    À Washington, Kigali et Kinshasa signent la trêve qu’on n’osait plus espérer

    Rédaction Centrafrique NewsBy Rédaction Centrafrique Newsjuin 28, 2025Aucun commentaire4 Mins Read
    Share Facebook Twitter Pinterest Copy Link Telegram LinkedIn Tumblr Email
    Share
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Un accord paraphé sous le sceau de la Maison-Blanche

    Le 27 juin, dans l’austère salle Jefferson du Département d’État, les ministres Olivier Nduhungirehe et Thérèse Kayikwamba Wagner ont échangé des dossiers au cuir sombre avant de se serrer la main sous l’œil satisfait du secrétaire d’État Marco Rubio. Trois pages dactylographiées actent le cessez-le-feu immédiat, la création d’un corridor humanitaire et la convocation, sous trente jours, d’un comité mixte de suivi. « Aujourd’hui, la violence et la destruction prennent fin », s’est enflammé le président américain Donald Trump, lequel revendique une « diplomatie de résultats » (déclaration officielle).

    Aux origines d’un contentieux régional tentaculaire

    Depuis l’exode des extrémistes hutus vers le Kivu en 1994, l’Est congolais concentre méfiances réciproques et convoitises minières. Les deux guerres du Congo ont laissé un tissu social déchiré tandis que plusieurs accords – Lusaka 1999, Pretoria 2003, Nairobi 2013 – se sont heurtés à la persistance des milices. Selon la BBC, le mouvement M23, soutenu de facto par Kigali selon Kinshasa, contrôle encore des poches montagneuses riches en coltan. De son côté, le Rwanda invoque la menace des FDLR pour justifier des incursions préventives. La nouvelle feuille de route prévoit un désengagement synchronisé : retrait rwandais, cantonnement du M23 puis intégration sélective dans les forces congolaises.

    Washington, médiateur intéressé mais incontournable

    Le Département d’État a conditionné son intermédiation à un chapitre économique qui, d’après le Financial Times, ouvre la voie à des concessions minières majeures au bénéfice de consortiums américains. Officiellement, il s’agit de « garantir des chaînes d’approvisionnement éthiques » pour des minerais stratégiques comme le cobalt. Pour un négociateur africain ayant requis l’anonymat, « la carotte des investissements infrastructurels a facilité les concessions politiques ». L’implication discrète du Qatar, signalée par Al-Jazeera, a également pesé, Doha ambitionnant de devenir place de négoce des terres rares.

    Un volet sécuritaire adossé à une coopération commerciale

    Le texte institue un mécanisme conjoint de patrouilles frontalières et la mise sur pied, à Goma, d’un centre d’échanges douaniers numérisé. Il prévoit en outre l’acheminement prioritaire d’électricité rwandaise vers Bukavu et des quotas préférentiels pour le thé congolais sur le marché de Kigali. La Banque africaine de développement, rejointe par la Banque de développement des États de l’Afrique centrale – organisme dont Brazzaville est membre fondateur –, s’est déclarée prête à financer des corridors routiers afin d’amplifier les flux légaux et tarir les voies illicites.

    Espoir mesuré dans les provinces meurtries

    Sur le terrain, les organisations humanitaires rappellent que plus d’un million de déplacés attendent un retour sécurisé dans leurs localités. Le gouverneur du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, se dit « prudemment optimiste » et prévient qu’une réaffectation budgétaire vers la santé et l’éducation n’interviendra qu’après vérification de la démobilisation. Les communautés locales redoutent la remobilisation de chefs de guerre marginalisés. Le chercheur congolais Onesphore Sematumba évoque « une lassitude certaine mais aussi la conscience qu’il n’existe pas d’alternative crédible au compromis ».

    Vers une architecture de sécurité régionale plus cohésive

    L’accord de Washington s’imbrique dans l’ambition plus vaste de la Communauté d’Afrique de l’Est d’opérationnaliser une force régionale capable d’intervenir préventivement. Brazzaville, quoique géographiquement à l’écart des combats, plaide depuis plusieurs années pour une approche fondée sur la diplomatie préventive et la complémentarité entre intégrations régionales. Dans les couloirs de l’Union africaine, plusieurs diplomates soulignent que la stabilisation de l’Est congolais pourrait libérer un potentiel logistique précieux pour le développement des couloirs fluviaux vers l’Atlantique, priorité de la CEMAC.

    Entre vigilance et volonté de croire

    Ni triomphalisme ni cynisme : telle est l’attitude qui domine parmi les chancelleries africaines. Les précédents rappellent la fragilité des promesses non adossées à des mécanismes de contrôle robustes. Toutefois, l’association inédite d’intérêts sécuritaires, miniers et commerciaux, amplifiée par une implication directe de Washington, modifie la donne. À moyen terme, la réussite de ce laboratoire diplomatique pourrait renforcer l’idée d’une gouvernance régionale partagée, où les capitales du bassin du Congo, Brazzaville en tête, joueraient un rôle pivot dans la consolidation de la paix et la circulation régulée des ressources.

    Follow on Google News Follow on Flipboard
    Share. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email Copy Link
    Previous ArticleKabund, le Mitterrand de Kinshasa ? Chronique d’une gauche en quête de proue
    Next Article Sanctionner Nathalie Yamb : L’UE souffle sur les braises du panafricanisme
    Rédaction Centrafrique News

    Related Posts

    Entre Kigali et Kinshasa, Washington orchestre une paix : Brazzaville observe et capitalise

    juin 28, 2025

    À Washington, la paix Rwanda–RD Congo s’écrit sans fax mais avec du coltan

    juin 28, 2025

    Kakuma sous tension : gel de l’USAID et conséquences humanitaires

    juin 28, 2025

    Comments are closed.

    Publicité
    Derniers Articles

    Entre Kigali et Kinshasa, Washington orchestre une paix : Brazzaville observe et capitalise

    Pédophilie scolaire au Congo : l’APEEC sonne l’alarme, l’État renforce son arsenal

    Mine de Soremi : cuivre, zinc et diplomatie commerciale sous surveillance

    À Washington, la paix Rwanda–RD Congo s’écrit sans fax mais avec du coltan

    Facebook X (Twitter) Instagram

    Actualités

    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport

    Articles Récents

    Entre Kigali et Kinshasa, Washington orchestre une paix : Brazzaville observe et capitalise
    Pédophilie scolaire au Congo : l’APEEC sonne l’alarme, l’État renforce son arsenal
    Mine de Soremi : cuivre, zinc et diplomatie commerciale sous surveillance

    Abonnez-vous !

    Recevez les dernières actualités créatives de centrafrique.news sur la culture, le design et l’innovation en Afrique centrale.

    Centrafrique News 2025 – Tous Droits réservés.

    • Données Personnelles
    • Conditions Générales d'Utilisation
    • Accessibilité

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.