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    Politique

    Cameroon 2025 : le subtil jeu d’équilibriste de Paul Biya face à l’horloge électorale

    De Centrafrique Newsjuillet 4, 20255 Mins de Lecture
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    Un calendrier électoral qui réactive les interrogations institutionnelles

    Le décompte vers le scrutin présidentiel d’octobre 2025 ramène sur le devant de la scène la question récurrente de la longévité politique de Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. À 92 ans, le chef de l’État ne manifeste publiquement aucun désengagement, préférant laisser « parler les actes », comme il l’a confié en marge du Sommet États-Unis–Afrique de Washington en décembre 2022. La Constitution révisée en 2008, en supprimant la limitation des mandats, lui confère une latitude juridique totale. Reste l’écart entre droit et perception, entretenu par une opinion partagée entre lassitude, respect de la stabilité et attente de clarification.

    La mécanique interne du RDPC : fidélités éprouvées et attentes de renouvellement

    Dans les couloirs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, la dialectique loyauté-rajeunissement se fait plus audible. Le comité central, piloté par Jean Nkuete, cultive une discipline de parti héritée des premières années post-parti unique, mais de jeunes cadres, issus notamment du département du Wouri, plaident pour « une respiration organisationnelle ». Les observateurs notent que le chef de l’État a choisi, depuis 2019, de promouvoir progressivement une nouvelle génération de gouverneurs et de secrétaires généraux adjoints, tout en maintenant les piliers historiques – Joseph Ngute à la primature ou Ferdinand Ngoh Ngoh à la présidence – comme gages de continuité (International Crisis Group). Ce dosage limite les frictions sans lever l’ambiguïté sur la figure qui pourrait, le cas échéant, recevoir l’onction présidentielle.

    Pressions régionales et lecture sécuritaire d’un statu quo contrôlé

    La sous-région a vu, depuis 2020, la succession de transitions militaires au Mali, en Guinée et au Tchad. Dans ce contexte, Yaoundé apparaît aux partenaires internationaux comme un point d’ancrage souhaitable. Paris, Washington et Bruxelles réitèrent leur attachement à la stabilité camerounaise, notamment en raison de la bataille contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord et de la délicate situation anglophone. Le Département d’État américain a salué « les efforts constants du Cameroun dans la lutte transfrontalière contre le terrorisme », tandis que l’Union africaine rappelle régulièrement la primauté des mécanismes constitutionnels. Ce climat sécuritaire, quoique pesant, renforce la perception qu’un passage de témoin mal préparé pourrait fragiliser l’ensemble du Golfe de Guinée.

    L’argument économique : réformes graduelles et quête d’investissements

    Avec une croissance projetée à 4,3 % par la Banque africaine de développement pour 2024, le Cameroun se maintient dans la moyenne régionale. Les bailleurs internationaux saluent la poursuite du programme triennal FEC avec le FMI, signé en 2021, malgré des retards dans la rationalisation des entreprises publiques. Les autorités misent sur la mise en concession du port de Kribi et sur la montée en puissance du pipeline Tchad-Cameroun pour renforcer les recettes budgétaires. Toutefois, la classe moyenne camerounaise exprime de plus en plus ouvertement ses préoccupations sur le pouvoir d’achat, accentuées par l’inflation importée depuis la guerre en Ukraine. Dans ce registre, plusieurs diplomates à Yaoundé estiment que la perspective d’un nouveau mandat de Paul Biya est parfois perçue par les investisseurs comme « une garantie d’arbitrage prévisible », à défaut d’un environnement jugé réformiste.

    Trois scénarios sur la table avant 2025

    Le premier scénario, que d’aucuns qualifient de « continuation républicaine », verrait Paul Biya solliciter un nouveau mandat pour finaliser les dossiers sécuritaires et économiques ouverts lors de l’exercice 2020-2025. En privé, plusieurs hauts fonctionnaires évoquent cette option comme la plus simple administrativement. Le deuxième scénario serait celui d’une transition interne soigneusement scénarisée, où le président sortant adouberait un dauphin, possiblement issu du sérail, avant de se retirer tout en demeurant président du RDPC. Une telle hypothèse suppose un consensus inédit entre barons régionaux, ce qui n’est pas acquis. Le troisième scénario, plus théorique, passerait par une ouverture pluraliste qui laisserait la compétition s’établir sans signal préalable. Les chancelleries ne l’excluent pas, tout en notant qu’une telle occurrence exigerait des ajustements rapides de l’appareil sécuritaire.

    Entre prudence et attentes, un pays scruté par ses partenaires

    À mesure que 2025 approche, le Cameroun évolue dans une zone grise où chaque geste officiel est interprété à l’aune de la succession. Pour l’instant, le pouvoir exécutif privilégie la démonstration de continuité : déplacements présidentiels espacés mais symboliques, cérémonies militaires millimétrées et communication institutionnelle focalisée sur des projets routiers ou hospitaliers. Un ambassadeur européen résume la posture ainsi : « Tant que le chef de l’État assure la cohésion nationale, l’essentiel pour nous est de maintenir un dialogue de confiance. » Dans cette équation, la société civile, elle, espère un débat de fond sur la gouvernance et la décentralisation, sans être certaine d’en obtenir le cadre.

    Stabilité recherchée, horizon incertain

    La présidentielle de 2025 sonnera à l’évidence comme un moment charnière : soit elle prolongera un statut quo que d’aucuns considèrent comme un pilier de la paix sociale, soit elle ouvrira la page d’un renouvellement institutionnel contrôlé. Dans un cas comme dans l’autre, l’entourage de Paul Biya répète que « la décision relève du seul souverain primaire, le peuple camerounais ». Pour les partenaires internationaux, l’enjeu est moins le nom du futur président que la préservation des équilibres macroéconomiques et sécuritaires. Le rendez-vous électoral oblige donc Yaoundé à manier simultanément l’art du temps long et la gestion de l’urgence, une pratique dans laquelle Paul Biya, depuis plus de quatre décennies, s’est imposé comme un maître d’école.

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