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    Dangote versus Abuja : l’or noir préfère la toge

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsaoût 1, 20254 Mins de Lecture
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    Dangote, un pari industriel continental

    Au sud-est de Lagos, l’ombre de la raffinerie de Lekki s’étire sur l’océan. Avec 650 000 barils par jour de capacité théorique, l’installation constitue la plus ambitieuse infrastructure privée d’Afrique. Son promoteur, Aliko Dangote, voit dans cette usine un double instrument : réduire la facture d’importation de carburants qui pèse sur le trésor public nigérian et offrir aux marchés voisins un approvisionnement raffiné à faible coût logistique. « Nous voulons exporter de la valeur ajoutée, pas nos matières premières », répétait-il encore aux délégations diplomatiques venues visiter le site en juin dernier (Agence nigériane de promotion des investissements).

    Dans la perspective d’une intégration énergétique régionale, l’essor de Lekki est scruté à Brazzaville comme à Accra. Le Congo-Brazzaville, détenteur de capacités de raffinage plus modestes, voit dans un Nigeria autosuffisant un voisin susceptible de stabiliser les flux pétroliers régionaux et d’offrir un marché alternatif aux bruts du golfe de Guinée.

    La querelle de l’approvisionnement, miroir des réformes

    La dynamique annoncée s’enlise pourtant dans une controverse de droit pétrolier. Depuis le début de l’année, la raffinerie doit importer jusqu’à dix millions de barils par mois, principalement depuis la côte du golfe du Mexique, alourdissant ses coûts d’environ trois dollars par baril, selon des estimations internes relayées par Bloomberg. Dangote invoque la section 109 du Petroleum Industry Act de 2021, disposition qui énonce la priorité des raffineries locales dans l’accès au brut national.

    Or les compagnies internationales, majoritairement détentrices des licences onshore et offshore, privilégieraient leurs canaux de négoce intégrés et répondent qu’aucun texte ne les oblige à conclure une vente sans accord commercial. Abuja, soucieux de préserver l’attractivité de son secteur amont, avance l’argument de la libre contractualisation. Le différend cristallise ainsi les tensions latentes entre la volonté de souveraineté énergétique d’un État producteur et la logique de marché défendue par les majors.

    Arguments juridiques et marges de manœuvre

    La requête déposée par Dangote auprès de la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission ouvre un champ d’interprétation inédit pour les tribunaux fédéraux. L’industriel soutient que la loi institue une obligation de résultat : un volume suffisant de brut doit être réservé aux raffineries domestiques avant toute exportation. En face, l’agence de régulation plaide l’obligation de moyens : son rôle se limiterait à faciliter la négociation de contrats mais non à imposer un prix ou un volume aux producteurs.

    Les juristes rappellent que la Cour suprême s’est déjà prononcée, dans l’affaire Mobil v. Federal Government en 2014, sur le statut des contrats de partage de production, soulignant la nécessité d’un équilibre entre impératif public et sécurité des investissements. L’issue du présent contentieux pourrait ainsi redéfinir la portée du PIA et, par ricochet, le climat des affaires dans tout le golfe de Guinée.

    Incidences régionales sur la sécurité énergétique

    Si la raffinerie de Lekki tourne en sous-régime, c’est l’ensemble de l’Afrique centrale et occidentale qui maintient sa dépendance aux cargaisons venues d’Europe ou des États-Unis. Les experts de la Commission économique de l’Union africaine estiment que les surcoûts logistiques absorbent jusqu’à 5 % du PIB cumulé de la région. Une victoire judiciaire de Dangote abaisserait mécaniquement ces coûts et favoriserait des accords d’approvisionnement bi- ou multilatéraux.

    Pour Brazzaville, la perspective est double : écouler ponctuellement un brut lourd complémentaire au mélange léger du delta du Niger, tout en bénéficiant de produits raffinés à proximité, gage de stabilité budgétaire pour l’État et de moindres tensions sociales liées aux prix des carburants. Ces externalités positives expliquent l’attention distante mais réelle que portent les chancelleries d’Afrique centrale au litige d’Abuja.

    Les investisseurs entre vigilance et optimisme

    Les marchés financiers, après une phase de prudence, semblent intégrer le scénario d’un compromis. Les titres de Dangote Cement, principal levier de crédit du magnat, ont regagné 4 % à la Bourse de Lagos depuis l’annonce de la procédure, signe que les grands fonds tablent sur une issue négociée. Morgan Stanley estime dans une note interne que « le gouvernement ne peut se permettre de retarder plus longtemps la mise en service complète de Lekki, vitale pour la balance commerciale ».

    Cette confiance mesurée s’explique également par le précédent de 2024, lorsque la Nigerian National Petroleum Company, sous l’impulsion directe du président Bola Tinubu, avait finalement cédé six millions de barils à Dangote. Si le geste n’avait pas suffi à lever les contraintes, il avait démontré la volonté politique de sauvegarder ce projet emblématique. « La justice peut fixer un cadre, mais la décision finale sera éminemment politique », confie un diplomate ouest-africain en poste à Addis-Abeba. Dans cette équation, le Congo-Brazzaville et ses voisins observeront de près la capacité du Nigeria à concilier efficacité économique et attractivité juridique, deux paramètres essentiels pour la stabilité énergétique du continent.

    Dangote Petroleum Industry Act Raffinerie Lekki
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