Ce qu’il faut retenir
À Sarcelles, l’équipe de Cergy-Pontoise a battu Sarcelles 2-1 et décroché le trophée symbolique d’une journée dédiée à la jeunesse congolaise. Bien plus qu’un match, la rencontre a cristallisé les valeurs de partage, de solidarité et de fraternité défendues par la Diaspora culturelle.
Sous l’impulsion de son président, Franck Amina, la plateforme associative entend transformer cet essai en un championnat annuel rassemblant les jeunes Congolais de plusieurs villes européennes. Objectif affirmé : faire du sport un levier d’insertion et de cohésion sociale.
Un tournoi qui dépasse le score
Le 21 septembre, les tribunes du stade Nelson-Mandela vibraient au rythme des tambours congolais. Le but victorieux, inscrit dans les dernières minutes, a fait exploser la ferveur. Pourtant, sur la pelouse comme en dehors, les acteurs rappelaient que le véritable enjeu était la rencontre humaine.
Cergy-Pontoise vainqueur, Sarcelles terrain fédérateur
Les joueurs de Cergy-Pontoise repartent avec une enveloppe destinée à financer des actions citoyennes. Sarcelles, hôte historique d’une importante communauté congolaise, a confirmé son rôle de trait d’union. « Nous gagnons tous si les jeunes trouvent ici une raison de se parler », a confié un élu local présent.
La Diaspora culturelle menée par Franck Amina
Au cœur de l’initiative se trouve Franck Amina, entrepreneur culturel établi en Île-de-France. Ses pairs saluent son “leadership tranquille” et sa capacité à fédérer. « Il incarne l’unité », résume un bénévole. Depuis deux ans, l’association qu’il dirige multiplie concerts, conférences et actions caritatives.
Contexte
La diaspora congolaise d’Europe, composée de profils artistiques, étudiants et cadres, cherche régulièrement des espaces de retrouvailles. Le sport, discipline populaire par excellence, comble ce besoin. À Sarcelles comme à Cergy, les terrains de quartier deviennent des agoras où se nouent projets professionnels et solidarités familiales.
Sport et identité partagée
Selon les organisateurs, un millier de sympathisants ont suivi le match, sur place ou via les réseaux sociaux. Des chants en lingala, des stands gastronomiques et un mini-salon du livre ont complété le menu. « Le ballon rond ouvre la porte, la culture fait le reste », résume Franck Amina.
Le point socio-économique
Les cotisations engrangées au cours de la journée seront réinvesties dans des ateliers d’orientation et un fonds de soutien aux micro-entrepreneurs de la diaspora. Les parrains institutionnels, dont plusieurs mairies, y voient une occasion de renforcer le tissu associatif et d’inscrire la jeunesse congolaise dans des parcours d’excellence.
Scénarios
Trois pistes se dégagent. Premièrement, pérenniser le tournoi et en faire une vitrine de la culture congolaise en Europe. Deuxièmement, étendre le concept à d’autres disciplines comme le basket ou la danse urbaine. Troisièmement, créer un réseau de mentors reliant sportifs, artistes et investisseurs.
Et après ?
Dans les prochaines semaines, un comité va recenser les villes candidates pour l’édition 2024. Lyon, Bruxelles et Barcelone ont déjà manifesté leur intérêt. L’objectif est d’établir un calendrier harmonisé, soutenu par des partenaires privés et des médias communautaires, afin de donner à la jeunesse congolaise un horizon partagé.