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    IA, ODD et souveraineté numérique : l’Afrique centrale assume son futur

    Rédaction Centrafrique NewsBy Rédaction Centrafrique Newsjuillet 5, 2025Aucun commentaire5 Mins Read
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    Une fenêtre historique pour conjuguer technologie et diplomatie du développement

    Dans le concert planétaire qui redessine les chaînes de valeur autour de l’intelligence artificielle, l’Afrique centrale se voit offrir une fenêtre historique. Au cœur de cette dynamique, la République du Congo entend inscrire l’IA au premier rang de son agenda diplomatique et économique, convaincue que la quatrième révolution industrielle peut accélérer l’atteinte des Objectifs de développement durable adoptés par l’ONU en 2015. Le propos, loin d’un engouement technophile, répond à une lecture lucide des vulnérabilités régionales : infrastructures énergétiques inégales, pressions démographiques sur les services sociaux, exposition aiguë aux dérèglements climatiques. L’IA, lorsqu’elle est orientée vers l’intérêt général, offre des capacités prédictives et une optimisation des ressources propres à modifier ces équations structurelles.

    Le leadership discret de Brazzaville dans la gouvernance numérique africaine

    En février dernier, lors du Forum panafricain sur l’économie numérique tenu à Oyo, le président Denis Sassou Nguesso a rappelé que « la souveraineté des données ouvre à nos États la possibilité de forger des politiques publiques fondées sur l’évidence ». L’affirmation trouve un écho dans les discussions conduites à Addis-Abeba par la Commission de l’Union africaine sur la Charte continentale de la transformation digitale. Le Congo plaide pour un compromis équilibré : sécurisation des infrastructures critiques, circulation régulée des données à des fins scientifiques et exigence, pour les opérateurs extrarégionaux, d’héberger localement les bases alimentées par les citoyens africains. Cette posture renforce l’image d’un pays soucieux de concilier ouverture économique et préservation de la souveraineté numérique, ligne de crête désormais cardinale dans la diplomatie technologique.

    Start-up et PME : capillaires d’un multilatéralisme technologique à impact

    Le tissu entrepreneurial congolais est majoritairement constitué de petites et moyennes entreprises. Leur contribution à la valeur ajoutée nationale dépasse 40 % selon la Banque africaine de développement. L’enjeu est désormais de faire de ces acteurs les capillaires d’un multilatéralisme technologique où s’agrègent bailleurs, universités et administrations. Les programmes d’incubation lancés à Pointe-Noire et Brazzaville, adossés au salon OSIANE, illustrent cette volonté de connecter les prototypes locaux à des investisseurs d’impact attentifs aux critères ESG. Les applications les plus prometteuses ciblent l’optimisation de la chaîne logistique des produits vivriers, la télémédecine pour zones enclavées et la fiscalité numérique, autant de domaines offrant un retour direct au citoyen tout en renforçant la transparence des politiques publiques.

    Culture des données et pluralité linguistique : un atout pour l’entraînement des algorithmes

    Si l’IA s’alimente de données, encore faut-il que ces dernières soient pertinentes. Les autorités congolaises soutiennent l’initiative « Corpus Lingua » visant à documenter en format numérique les langues nationales que sont le lingala, le kituba et le téké. Un tel projet, conduit en partenariat avec l’UNESCO, répond à un double objectif : préserver un patrimoine immatériel menacé par l’uniformisation globale et fournir aux acteurs technologiques un matériau de qualité pour l’entraînement de modèles capables d’opérer dans des environnements multilingues. Cette démarche démontre qu’un effort de gouvernance culturelle peut se doubler d’un atout compétitif, l’originalité des datasets devenant un levier de différenciation face à la standardisation algorithmiques venue d’ailleurs.

    Financer l’innovation verte : diplomatie des portefeuilles et rigueur des critères

    Le financement constitue le nerf de tout écosystème. Brazzaville mise sur des instruments variés : fonds souverain abondé par les recettes pétrolières, mécanismes de garantie mis en place avec la Banque des États de l’Afrique centrale, obligations vertes émises sous droit régional. La grille de sélection des projets intègre désormais la compatibilité avec la feuille de route nationale ODD 2030 et des indicateurs de sobriété énergétique. Cette sophistication répond aux attentes des marchés, mais marque aussi la volonté d’aligner la politique économique intérieure sur les standards internationaux de la finance durable. Les premières levées de capitaux réalisées par des fintech congolaises sur la Place de Londres, à des taux compétitifs, confirment que cette stratégie de crédibilité porte ses fruits.

    Coopérations régionales : de la CEEAC au bassin du Congo, une communauté de destin numérique

    La Commission économique des États de l’Afrique centrale planche sur un Accord de reconnaissance mutuelle des labels technologiques. L’idée, soutenue activement par le gouvernement congolais, est d’éviter l’éparpillement réglementaire qui freine la mise à l’échelle des innovations. Parallèlement, la création à Brazzaville d’un Centre d’excellence sur les données climatiques pour le bassin du Congo place le pays au carrefour des négociations sur la tarification mondiale du carbone. En combinant expertise environnementale et puissance analytique de l’IA, la sous-région entend faire valoir auprès des partenaires du G20 la valeur écosystémique de ses forêts, véritable « second poumon de la planète » selon le Programme des Nations unies pour l’environnement.

    Vers un pacte sociétal qui réconcilie performance, équité et résilience

    Au-delà des seuls indicateurs macroéconomiques, la trajectoire congolaise traduit une ambition sociétale. L’introduction de modules d’IA appliquée aux ODD dans les curricula de l’enseignement secondaire, puis dans les facultés scientifiques, prépare la génération montante à des métiers encore inédits. Les organisations de la société civile, de leur côté, réclament un cadre éthique renforcé pour prévenir les biais algorithmiques et garantir la protection des données personnelles. Cette dialectique constructive, encore rare à l’échelle continentale, laisse entrevoir la possibilité d’un pacte national où performance, équité et résilience cessent d’être antagonistes.

    Cap sur 2030 : une influence africaine crédible dans la gouvernance mondiale de l’IA

    Les diplomates congolais siégeant au Groupe d’experts gouvernementaux de l’UNESCO sur l’éthique de l’IA défendent une approche pluraliste où chaque région peut contribuer à la normativité internationale. À l’heure où les grandes puissances négocient les garde-fous liés aux systèmes génératifs, le positionnement équilibré de Brazzaville lui vaut une écoute attentive à Paris comme à New-York. En liant l’IA aux Objectifs de développement durable, le Congo-Brazzaville propose finalement une boussole compréhensible pour l’ensemble des partenaires : l’innovation n’est pas une fin en soi, elle est un instrument de stabilité, de partage de prospérité et de préservation du bien commun planétaire.

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