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    Naufrage en Libye : l’alerte pour l’Afrique centrale

    De Centrafrique Newsnovembre 12, 20254 Mins de Lecture
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    Ce qu’il faut retenir

    Le chavirement d’une embarcation partie de Zuwara a fait, selon l’Organisation internationale pour les migrations, quarante-deux disparus présumés morts. Sept survivants soudanais, nigérians et camerounais ont été secourus après six jours d’errance en Méditerranée centrale.

    Ce drame ajoute une page à un bilan déjà lourd : plus d’un millier de vies ont été perdues sur cet axe maritime depuis janvier, avant même la haute saison des départs estivaux traditionnellement la plus meurtrière.

    Dans les faits

    La vedette transportait quarante-sept hommes et deux femmes. Six heures après son appareillage, une houle croissante a noyé le moteur, puis retourné la coque. Certains passagers, munis de gilets, ont résisté plusieurs heures en agrippant les flancs imbibés de gasoil.

    Ce n’est que le sixième jour que la garde-côtes libyenne, alertée par des pêcheurs près du champ pétrolier d’Al Buri, a localisé l’embarcation retournée. Les sept rescapés ont immédiatement reçu premiers soins, eau et rations avant d’être conduits à Tripoli.

    Leur état physique est jugé satisfaisant, hormis des lésions cutanées liées au sel. Les services de l’IOM soulignent néanmoins la détresse psychologique vécue : plusieurs migrants ont vu leurs proches disparaître sous leurs yeux sans pouvoir leur porter secours.

    Contexte méditerranéen

    Depuis 2014, environ trente-trois mille personnes seraient mortes ou portées manquantes en Méditerranée, faisant de cette route la plus létale au monde pour les déplacés forcés, loin devant l’Atlantique ou la mer d’Andaman, rappellent l’IOM et le HCR.

    Les organisations humanitaires, à l’image de Médecins sans frontières, relancent des missions de sauvetage sur des navires plus légers pour contourner les contraintes administratives imposées par certains États européens. L’ONG déploie ainsi l’Oyvon, ex-ambulance norvégienne, capable d’intervenir en deux heures.

    Regard d’Afrique centrale

    Parmi les disparus figurent vingt-neuf ressortissants soudanais, huit Somaliens et trois Camerounais. Si le Congo-Brazzaville ne compte aucun ressortissant dans ce naufrage, la tragédie résonne à Brazzaville, où les autorités suivent de près les flux migratoires touchant la sous-région.

    Le ministère congolais des Affaires étrangères rappelle la ligne défendue au sein de la CEMAC : mise en place de cadres de mobilité légale, renforcement des opportunités économiques locales et partenariats ciblés avec l’Union européenne pour le retour volontaire et la réintégration.

    Selon la Commission nationale des droits de l’homme, les programmes publics axés sur la formation professionnelle et l’entrepreneuriat, soutenus par le Plan national de développement 2022-2026, constituent une première réponse afin de réduire la tentation d’entreprendre un périlleux voyage vers l’Europe.

    Scénarios régionaux

    Les diplomates de la CEMAC évaluent trois pistes. Premièrement, un mécanisme d’alerte précoce entre capitales côtières pour signaler rapidement une embarcation en danger avant qu’elle ne sorte des eaux nationales.

    Deuxièmement, la création d’un fonds régional, alimenté par les recettes issues du commerce intracommunautaire, pour financer centres d’accueil, accompagnement psychosocial et bourses de réinstallation interne, notamment dans les pôles économiques de Pointe-Noire et Douala.

    Enfin, l’harmonisation des législations migratoires limiterait la vulnérabilité des candidats au départ face aux réseaux de passeurs. Brazzaville soutient cette approche, estimant qu’une gestion coordonnée du marché du travail sous-régional peut réduire les migrations de détresse.

    Le point juridique/éco

    Sur le plan du droit international, la Convention SAR de 1979 oblige tout navire à porter assistance. Les juridictions européennes rappellent toutefois que la définition d’un port sûr exclut les débarquements en Libye en raison des risques de traitements inhumains relevés par l’ONU.

    Économiquement, le coût d’une opération de secours s’élève jusqu’à 12 000 dollars par personne, selon SOS Méditerranée. À l’inverse, chaque migrant verse en moyenne 3 000 dollars à un passeur. L’écart nourrit un marché criminel estimé à plusieurs milliards de dollars annuels.

    Les transferts de fonds envoyés par la diaspora congolaise dépassent 150 millions de dollars par an, soit davantage que l’aide publique au développement reçue. Cette manne soutient des milliers de familles mais encourage parfois, paradoxalement, l’idée que l’eldorado se gagne au prix d’une traversée risquée.

    Et après ?

    La saison hivernale réduit momentanément les départs, mais les analystes s’attendent à une reprise au printemps. Les États riverains, y compris la Libye, négocient avec Bruxelles un élargissement des voies de migration légale, condition posée par l’Union africaine.

    À Brazzaville, le Haut-commissariat aux droits de l’homme prépare un tableau cartographique interactif, hébergé par le Centre de recherche géo-statistique, pour visualiser les couloirs de transit utilisés par les ressortissants d’Afrique centrale jusqu’aux rives libyennes.

    Les universités de Brazzaville et de Tunis préparent un programme conjoint pour modéliser l’impact des politiques d’emploi sur les flux migratoires. Les conclusions attendues pour 2025 devraient alimenter la feuille de route congolaise sur la jeunesse et la mobilité et guider futurs investisseurs.

    Bassirou Diomaye Faye Congo-Brazzaville Méditerranée Migrations MSF
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