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    Paix express RDC-Rwanda : Washington loue les minéraux stratégiques du Kivu

    De Centrafrique Newsjuin 27, 20255 Mins de Lecture
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    Une diplomatie multitier orchestrée depuis Washington

    Le 7 juillet prochain, sous les lustres du département d’État, Kinshasa et Kigali doivent apposer leur signature au bas d’un accord de paix soigneusement ciselé par la médiation américaine. Washington, qui a rarement affiché autant de volontarisme sur le dossier des Grands Lacs, entend capitaliser sur la fenêtre d’opportunité ouverte par la reprise des pourparlers directs entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Selon un haut fonctionnaire états-unien, « l’objectif est de transformer un cessez-le-feu fragile en architecture sécuritaire pérenne, tout en créant les conditions d’un commerce légal des ressources ».

    La méthode employée rompt avec les initiatives régionales antérieures : participation de l’Union africaine reléguée au second plan, implication discrète mais décisive de diplomates européens, et surtout, présence de consultants juridiques mandatés par plusieurs majors extractives américaines. Ce chevauchement des agendas sécuritaire et économique nourrit autant d’espoirs que de prudence parmi les chancelleries africaines.

    Le Kivu, un laboratoire géo-économique pour les majors américaines

    L’autre article essentiel de l’accord concerne la certification et la traçabilité du coltan, du lithium et du cobalt extraits dans les provinces du Nord- et du Sud-Kivu. En échange d’un encadrement sécuritaire renforcé des corridors miniers, Kinshasa ouvrirait des licences d’exploitation à des entreprises américaines soucieuses de sécuriser leurs chaînes d’approvisionnement pour la transition énergétique. « Le volet économique de l’accord est indissociable de sa portée sécuritaire », observe la chercheuse Aurélie Berrada, spécialiste de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

    Ce couplage, qui n’est pas sans rappeler le précédent de la Sierra Leone dans les années 2000, doit théoriquement assécher les sources de financement des groupes armés tout en rassurant les marchés occidentaux. Reste que le Rwanda, acteur historique de la filière de valorisation régionale des 3T (tin, tungsten, tantalum), entend préserver ses intérêts. Kigali obtient en retour un accès préférentiel à des zones franches industrielles et la promesse implicite d’un allégement de certaines sanctions commerciales.

    Impacts attendus sur l’architecture sécuritaire régionale

    La pacification escomptée du Kivu pourrait rebattre les cartes de l’opération MONUSCO, dont le mandat arrive à expiration progressive. Les États-Unis plaident désormais pour une force de transition légère, composée essentiellement de contingents africains formés aux normes OTAN. Une telle évolution alimenterait cependant la perception d’un désengagement onusien, perception amplifiée par le souvenir encore vif du retrait soudain en Afghanistan, notent plusieurs diplomates.

    Pour la sous-région, l’enjeu dépasse la seule lutte contre les milices. La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) voit dans l’accord l’occasion de réaffirmer sa crédibilité après une décennie d’efforts souvent invisibles. De Brazzaville à Libreville, on rappelle que la zone CEEAC, qui dessert les voies navigables du fleuve Congo, sera mécaniquement plus attractive pour les investisseurs une fois les routes transfrontalières sécurisées.

    La position stratégique de Brazzaville dans le nouveau tableau d’équilibre

    Au-delà des frontières immédiates du conflit, la République du Congo suit le dossier avec une attention soutenue. Le président Denis Sassou Nguesso, doyen des chefs d’État d’Afrique centrale, cultive depuis plusieurs années une diplomatie de conciliation saluée à Kigali comme à Kinshasa. Son rôle de président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye a démontré sa capacité à dialoguer avec des acteurs antagonistes. Dans ce nouveau contexte, Brazzaville pourrait offrir son territoire comme hub logistique, voire comme site de formation pour les unités africaines appelées à remplacer partiellement la MONUSCO.

    Les retombées économiques potentielles sont tout aussi tangibles : le port en eau profonde de Pointe-Noire, relié par le chemin de fer Congo-Océan, se positionne déjà comme un débouché naturel pour les minerais congolais orientaux qui gagneraient à éviter les longs trajets routiers vers l’océan Indien. Les observateurs financiers notent que la stabilité politique relative de Brazzaville constitue un atout majeur pour les compagnies minières recherchant des corridors sûrs.

    Défis de mise en œuvre et chronogramme de la feuille de route

    Pour que l’accord ne reste pas lettre morte, trois verrous devront être levés. D’abord, la démobilisation effective des groupes armés encore actifs entre Goma et Bukavu, étape qui suppose un financement conséquent des programmes DDRR (Désarmement, Démobilisation, Réintégration, Réinsertion). Ensuite, la consolidation d’un mécanisme de vérification tripartite RDC-Rwanda-États-Unis capable de certifier le respect des engagements, notamment sur le trafic d’armement et la libre circulation des biens. Enfin, l’accompagnement socio-économique des communautés frontalières, souvent marginalisées, sans lequel la paix commerciale pourrait rapidement tourner à l’aigre.

    Washington s’est engagé à mobiliser 250 millions de dollars d’assistance technique et sécuritaire, somme jugée modeste par la Banque africaine de développement qui évoque un besoin “au moins triple” pour couvrir l’ensemble du processus. En filigrane, la réussite de ce plan pèsera sur la crédibilité américaine sur le continent, au moment où la compétition sino-russe redouble d’intensité. Si les clauses sont respectées, l’accord pourrait néanmoins offrir un précédent utile : celui d’une convergence entre intérêts stratégiques globaux et aspirations légitimes à la sécurité, au profit d’un développement régional dont Brazzaville, par effets d’entraînement, se ferait volontiers l’un des pôles stabilisateurs.

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