Les origines d’une rumeur alarmante
En juin 2025, une allégation s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, affirmant que le Congo-Brazzaville permettrait aisément aux étrangers d’obtenir sa citoyenneté et des passeports diplomatiques. Ces affirmations désignent particulièrement les ressortissants rwandais et décrivent le système congolais comme un marché sans barrière. Cependant, ces déclarations sensationnalistes font cruellement défaut de preuves tangibles ou de sources primaires, reléguant ces rumeurs au rang de simple extrapolation sans fondement.
La rigueur croissante des contrôles congolais
Le cadre réglementaire congolais est loin d’encourager une telle dérive. Depuis le décret n° 2008-126, un système biométrique spécifique régit la délivrance des passeports diplomatiques, excluant de facto les privés étrangers. Récemment, des mesures encore plus strictes ont été mises en place. En août 2024, un décret a réduit drastiquement le nombre de bénéficiaires potentiels, éliminant certains anciens dignitaires de la liste des éligibles. Cette réforme est le fruit d’un audit qui visait à s’assurer du bon fonctionnement du système et à éviter tout abus notoire.
Les lacunes de la diffusion médiatique
Les publications alarmistes tendent à ignorer les mécanismes rigoureux instaurés par le gouvernement congolais pour prévenir la fraude. Les dispositifs de vérification biométrique sont autant de restrictions rendant improbable une fraude généralisée. En outre, le décret de 2024 constitue une réponse déterminée à toute tentative de banalisation de l’accès aux documents diplomatiques.
Menaces technologiques et exigences diplomatiques
Si les menaces de contrefaçon, notamment via l’utilisation de l’intelligence artificielle, sont réelles, elles ne témoignent en rien d’un marché noir orchestré par les autorités congolaises. En avril 2025, Brazzaville a par ailleurs renforcé ses engagements internationaux, signant un accord avec la Serbie instaurant un régime d’exemption de visas fondé sur une stricte vérification identitaire, rejetant toute idée de marchandisation.
Transparence et riposte contre la désinformation
Face aux accusations sans fondement, il est crucial pour le Congo d’afficher une transparence absolue et d’engager des audits publics. La société civile doit, elle, maintenir sa vigilance. Toutefois, suggérer qu’une conspiration massive existe sans preuve solide revient à frôler la spéculation sensationnaliste. La diplomatie, elle, exige des fondements vérifiables à toute prétendue révélation de corruption systémique.